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Basse-Terre (Guadeloupe), Fort Delgrès : rapport de diagnostic / Anne Jégouzo, Fabrice Casagrande ; avec la collab. de Jean-Jacques Faillot, Marie-Hélène Jamois, Christine Fouilloud [et al.]
Rapport de fouille
Publication: Bègles : Inrap GSO, 2011 Description: 2 vol. (177, 69 p.) : 106 fig., ill. en noir et en coul. ; 30 cmLangue: FrançaisPays: France Auteur principal: Jégouzo, Anne Autre auteur: Faillot, Jean-jacques, Auteur; Fouilloud, Christine, Auteur; Jamois, Marie-Hélène, Auteur Résumé: Le projet de mise en valeur par le Conseil Général du Fort Delgrès, à Basse-Terre, a fait l’objet d’une demande de diagnostic anticipé. La création d’un réseau viaire avec parking, de tranchées pour les eaux pluviales et pour la mise en lumière sont en effet prévus tout autour du fort, dans le fossé du corps de place. L’intérieur de la fortification doit profiter d’une mise en lumière générale reposant sur un large réseau de tranchées. Ainsi l’emprise totale du fort fait l’objet de la prescription, soit 45 200 m². Cette opération de diagnostic s’est révélé aussi riche en vestiges archéologiques que le laissait le présager le contexte d’implantation, le fort Delgrès. Si la vision lacunaire propre à ce type d’expertise ne permet de comprendre l’ensemble et l’évolution de la topographie de cette fortification, elle dévoile néanmoins un fort potentiel archéologique. A l’extérieur du fort, l’étude a mis en évidence un fossé sec à fond plat bénéficiant d’une cunette pour l’évacuation des eaux. S’il est en général peu comblé, certaines zones de dépotoirs sont conservées. Elles recèlent un riche mobilier militaire et domestique, témoin de l’occupation du fort pendant trois siècles. Si cette étude du mobilier apporte en effet des datations pertinentes, elle dévoile également les pièces d’artillerie utilisées dans la défense et l’attaque du fort, la vaisselle commune ou de qualité d’une garnison, ainsi que des éléments d’uniforme, jusqu’au bouton de sous vêtement… Toujours à l’extérieur du fort, en avant de la porterie, la double caponnière aujourd’hui disparue est attestée par la mise au jour de son fossé la séparant de l’escarpe. Contre l’escarpe du bastion du génie, deux bâtiments probablement tardif et à usage domestique sont aussi avérés. Plus au sud les sondages réalisés le long du chemin couvert ont mis en évidence un vaste ensemble bâti stratifié. Il doit être associé aux différentes phases de construction, remaniement et transformation de la batterie appelée aujourd’hui Caroline. En dépit de l’identification générale de la batterie, les plans de cette fortification avec ses murs et ses sols restent à comprendre. De même certaines constructions semi circulaires se révèlent énigmatiques. A l’intérieur du fort, presque tous les sondages se sont révélés positifs, présentant des vestiges affleurant et très bien conservés. Une cour pavée semble être aménagée entre la porterie et le pavillon des officiers. Toutes les façades de bâtiment semblent également bénéficier d’un trottoir dallé avec caniveau. Ces derniers ainsi et que d’autres conduits ont dévoilé un réseau hydraulique important. S’il a été observé qu’il traverse le fort du nord au sud, il est réparti à tous les étages et alimente les citernes, une partie de son tracé et de ses modifications reste à découvrir. Enfin de nombreuses maçonneries ont été découvertes. Elles illustrent à travers ces bâtiments abandonnés et détruits les transformations architecturales du fort. L’étude comparative des données archéologiques avec les sources iconographiques s’est révélée riche d’enseignements. Certaines constructions restent néanmoins inédites et les plans souvent trop succincts. Les niveaux de circulation, l’organisation interne des bâtiments, les édifices enterrés ne sont malheureusement pas représenté. De nombreuses questions restent en suspend : Quelle est la fonction et le plan du bâtiment semi-enterré à l’est de la prison ? Comment s’organise-t-il avec les édifices limitrophes ? Comment la citerne est-elle alimentée ? Quelle est l’évolution du bâtiment devant la grande poudrière ? Comment sont conservées les casernes situées sous la rampe du bastion de Basse-Terre ?. Item type: Rapport de fouille
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Paris : INRAP - Institut national de recherches archéologiques préventives Accès réservé (RD)971.BAS.Jeg.11 (V1) (Browse shelf(Opens below)) Not for loan Vérifier la disponibilité d'une version numérisée sur le catalogue Dolia : http://multimedia.inrap.fr/Dolia/p-17038-Accueil.htm AQT1-14971003
Paris : INRAP - Institut national de recherches archéologiques préventives Accès réservé (RD)971.BAS.Jeg.11 (V2) (Browse shelf(Opens below)) Not for loan Vérifier la disponibilité d'une version numérisée sur le catalogue Dolia : http://multimedia.inrap.fr/Dolia/p-17038-Accueil.htm AQT1-14971004

Bibliogr. p. 152

Le projet de mise en valeur par le Conseil Général du Fort Delgrès, à Basse-Terre, a fait l’objet d’une demande de diagnostic anticipé. La création d’un réseau viaire avec parking, de tranchées pour les eaux pluviales et pour la mise en lumière sont en effet prévus tout autour du fort, dans le fossé du corps de place. L’intérieur de la fortification doit profiter d’une mise en lumière générale reposant sur un large réseau de tranchées. Ainsi l’emprise totale du fort fait l’objet de la prescription, soit 45 200 m².
Cette opération de diagnostic s’est révélé aussi riche en vestiges archéologiques que le laissait le présager le contexte d’implantation, le fort Delgrès. Si la vision lacunaire propre à ce type d’expertise ne permet de comprendre l’ensemble et l’évolution de la topographie de cette fortification, elle dévoile néanmoins un fort potentiel archéologique.
A l’extérieur du fort, l’étude a mis en évidence un fossé sec à fond plat bénéficiant d’une cunette pour l’évacuation des eaux. S’il est en général peu comblé, certaines zones de dépotoirs sont conservées. Elles recèlent un riche mobilier militaire et domestique, témoin de l’occupation du fort pendant trois siècles. Si cette étude du mobilier apporte en effet des datations pertinentes, elle dévoile également les pièces d’artillerie utilisées dans la défense et l’attaque du fort, la vaisselle commune ou de qualité d’une garnison, ainsi que des éléments d’uniforme, jusqu’au bouton de sous vêtement…
Toujours à l’extérieur du fort, en avant de la porterie, la double caponnière aujourd’hui disparue est attestée par la mise au jour de son fossé la séparant de l’escarpe. Contre l’escarpe du bastion du génie, deux bâtiments probablement tardif et à usage domestique sont aussi avérés.
Plus au sud les sondages réalisés le long du chemin couvert ont mis en évidence un vaste ensemble bâti stratifié. Il doit être associé aux différentes phases de construction, remaniement et transformation de la batterie appelée aujourd’hui Caroline. En dépit de l’identification générale de la batterie, les plans de cette fortification avec ses murs et ses sols restent à comprendre. De même certaines constructions semi circulaires se révèlent énigmatiques.
A l’intérieur du fort, presque tous les sondages se sont révélés positifs, présentant des vestiges affleurant et très bien conservés. Une cour pavée semble être aménagée entre la porterie et le pavillon des officiers. Toutes les façades de bâtiment semblent également bénéficier d’un trottoir dallé avec caniveau. Ces derniers ainsi et que d’autres conduits ont dévoilé un réseau hydraulique important. S’il a été observé qu’il traverse le fort du nord au sud, il est réparti à tous les étages et alimente les citernes, une partie de son tracé et de ses modifications reste à découvrir.
Enfin de nombreuses maçonneries ont été découvertes. Elles illustrent à travers ces bâtiments abandonnés et détruits les transformations architecturales du fort. L’étude comparative des données archéologiques avec les sources iconographiques s’est révélée riche d’enseignements.
Certaines constructions restent néanmoins inédites et les plans souvent trop succincts. Les niveaux de circulation, l’organisation interne des bâtiments, les édifices enterrés ne sont malheureusement pas représenté. De nombreuses questions restent en suspend : Quelle est la fonction et le plan du bâtiment semi-enterré à l’est de la prison ? Comment s’organise-t-il avec les édifices limitrophes ? Comment la citerne est-elle alimentée ? Quelle est l’évolution du bâtiment devant la grande poudrière ? Comment sont conservées les casernes situées sous la rampe du bastion de Basse-Terre ?

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