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Vignory, la tour du Puits et la Porterie, surveillance archéologique : Vignory (Haute-Marne) "Le Château" : rapport technique d'expertise / sous la direction de et par Claire Pilliot ; et par [Gilles Fronteau]
Rapport de fouille
Publication: Metz : Inrap GEN, 2013 Description: 1 vol. (141 p.) : couv. ill., ill. en coul., cartes, plans ; 30 cmLangue: FrançaisPays: France Auteur principal: Pilliot, Claire Autre auteur: Fronteau, Gilles, Collaborateur Résumé: Deux interventions de surveillance archéologique successives ont été menées sur le site castral de Vignory (Haute-Marne, à 23 km de Chaumont). La première, sur la tour au Puits, a permis de suivre l’évacuation de gravois sur plus de 10 m. de profondeur. Ainsi le rez-de-chaussée et le premier étage de la tour ont complètement été déblayés. Trois canonnières à ébrasement triangulaire, ainsi que la porte d’entrée et un puits (d’où le nom Tour au Puits) ont été dégagées pour le rez-de-chaussée. Ce dernier était couvert d’une voûte et un plancher en bois constituait un niveau intermédiaire entre le dallage et les ouvertures de tirs. Un escalier permettait d’accéder au premier étage, qui était quant à lui aménagé d’une cheminée, d’un évent et de trois canonnières et couvert d’une voûte sexpartite. Deux des canonnières étaient identiques et présentaient les mêmes caractéristiques que celles du rez-de-chaussée : elles étaient toutes conçues spécialement pour l’artillerie du feu. La troisième semblait plus destinée à dissuader qu’à protéger. Les deux niveaux supérieurs ont complètement disparus au cours des XVIIIe, XIXe et XXe siècles. L’étude architecturale des ouvertures de tirs a démontré que la construction de la tour remonte à la seconde moitié du XVe siècle, époque où se développa l’usage des armes à feu de petits et moyens calibres, qui entraîna la conception d’embrasures de tirs spécifiques. Cette tour serait donc contemporaine d’une autre tour, encore en place mais très mal conservée, la tour Canonnière, datée de la fin du XVe siècle. Une partie de la tour sud de la Porterie a également fait parti du suivi archéologique. Le mur de liaison entre la tour et le donjon a été complètement dégagé. Ce mur non chaîné avec le donjon et la tour sud, est donc postérieur à ces constructions. De plus, la présence d’éléments architecturaux de remploi dans sa maçonnerie indique qu’une partie des bâtiments environnants fut détruite (chapelle, corps de logis, etc.). Sa construction semble donc être postérieure à la fin du XVIIIe siècle, date à laquelle ces édifices sont mentionnées pour la dernière fois. Il pourrait délimiter la présence d’une cour à l’arrière du donjon. La tour sud quant à elle, semble être contemporaine de la tour au Puits, au vu de l’étude architecturale et pétrographique des mortiers et des pierres de parement. Des canonnières sont également présentes, ce qui confirme une fois de plus, l’adaptation permanente du château à l’artillerie du feu. La tour parait être plutôt de forme semi-circulaire, contrairement à ce qui est représenté sur les anciennes gravures. Une partie du système d’entrée de la haute-cour a été dégagée. Une herse ou un pont-levis semble prendre place entre la tour nord et la tour sud. Enfin, une portion de la courtine de séparation entre la basse et la haute cour a été mise au jour. Cette courtine semble être chaînée à la tour sud, et donc lui être contemporaine. Ce suivi archéologique a démontré que le site castral de Vignory demeure d’une extrême richesse, malgré la mauvaise conservation des vestiges. Les programmes de restauration en cours sont l’occasion de compléter les données historiques et archéologiques, encore trop lacunaires à ce jour..Mots libres: canonnière, bloc taillé, bloc sculpté . Item type: Rapport de fouille
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Paris : INRAP - Institut national de recherches archéologiques préventives Accès réservé (RD) 52. VIG. Pil. 13 (Browse shelf(Opens below)) Not for loan Vérifier la disponibilité d'une version numérisée sur le catalogue Dolia : http://multimedia.inrap.fr/Dolia/p-17038-Accueil.htm CHA1-0001957
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Bibliogr. p. 94

Deux interventions de surveillance archéologique successives ont été menées sur le site castral de Vignory (Haute-Marne, à 23 km de Chaumont). La première, sur la tour au Puits, a permis de suivre l’évacuation de gravois sur plus de 10 m. de profondeur. Ainsi le rez-de-chaussée et le premier étage de la tour ont complètement été déblayés. Trois canonnières à ébrasement triangulaire, ainsi que la porte d’entrée et un puits (d’où le nom Tour au Puits) ont été dégagées pour le rez-de-chaussée. Ce dernier était couvert d’une voûte et un plancher en bois constituait un niveau intermédiaire entre le dallage et les ouvertures de tirs. Un escalier permettait d’accéder au premier étage, qui était quant à lui aménagé d’une cheminée, d’un évent et de trois canonnières et couvert d’une voûte sexpartite. Deux des canonnières étaient identiques et présentaient les mêmes caractéristiques que celles du rez-de-chaussée : elles étaient toutes conçues spécialement pour l’artillerie du feu. La troisième semblait plus destinée à dissuader qu’à protéger. Les deux niveaux supérieurs ont complètement disparus au cours des XVIIIe, XIXe et XXe siècles. L’étude architecturale des ouvertures de tirs a démontré que la construction de la tour remonte à la seconde moitié du XVe siècle, époque où se développa l’usage des armes à feu de petits et moyens calibres, qui entraîna la conception d’embrasures de tirs spécifiques. Cette tour serait donc contemporaine d’une autre tour, encore en place mais très mal conservée, la tour Canonnière, datée de la fin du XVe siècle. Une partie de la tour sud de la Porterie a également fait parti du suivi archéologique. Le mur de liaison entre la tour et le donjon a été complètement dégagé. Ce mur non chaîné avec le donjon et la tour sud, est donc postérieur à ces constructions. De plus, la présence d’éléments architecturaux de remploi dans sa maçonnerie indique qu’une partie des bâtiments environnants fut détruite (chapelle, corps de logis, etc.). Sa construction semble donc être postérieure à la fin du XVIIIe siècle, date à laquelle ces édifices sont mentionnées pour la dernière fois. Il pourrait délimiter la présence d’une cour à l’arrière du donjon. La tour sud quant à elle, semble être contemporaine de la tour au Puits, au vu de l’étude architecturale et pétrographique des mortiers et des pierres de parement. Des canonnières sont également présentes, ce qui confirme une fois de plus, l’adaptation permanente du château à l’artillerie du feu. La tour parait être plutôt de forme semi-circulaire, contrairement à ce qui est représenté sur les anciennes gravures. Une partie du système d’entrée de la haute-cour a été dégagée. Une herse ou un pont-levis semble prendre place entre la tour nord et la tour sud. Enfin, une portion de la courtine de séparation entre la basse et la haute cour a été mise au jour. Cette courtine semble être chaînée à la tour sud, et donc lui être contemporaine. Ce suivi archéologique a démontré que le site castral de Vignory demeure d’une extrême richesse, malgré la mauvaise conservation des vestiges. Les programmes de restauration en cours sont l’occasion de compléter les données historiques et archéologiques, encore trop lacunaires à ce jour.

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