Bibliogr. p. 146-153

Volume 1 : texte, volume 2 : illustrations et clichés, volume 3 : inventaires

Le site a livré des indices d'occupations concernant les périodes protohistorique et gallo-romaine. Les indices d'une occupation diffuse, principalement sous la forme de fossés, se rattachent à la période de La Tène. La nature du mobilier (céramique, terre cuite, piliers de fours à sel) et des structures mises au jour évoquent potentiellement un site lié à l'habitat et à l'artisanat sans que l'organisation et la nature exacte n'aient été cernées. L'essentiel des vestiges appartient à l'époque gallo-romaine. Fossés, trous de poteaux et fours (six structures de combustion en batterie de deux rangées de trois) ont été localisées au nord-est de l'emprise. L'artisanat ici étudié est en activité durant le Haut-Empire, Ier-IIe siècles de notre ère. Leur aménagement a sans doute eu lieu dans la deuxième moitié du Ier siècle avant J.-C. Les datations radiocarbones traduisent une réduction de l'activité progressive durant les Ier et IIe siècles, jusqu'à l'abandon définitif à la fin du IIe siècle. Six fours dont la nature n'a pu être déterminée avec certitude (hypothèse de fumoir à viande), sont installés en deux rangées de trois. Présentant de larges parois rubéfiées, ils sont piriformes, et ne contiennent qu'un mobilier pauvre (rares tessons céramiques très mal conservés, fragments de terre cuite informes et pulvérulents). Leur fonction reste énigmatique au regard de l'absence totale de mobilier éloquent (pas de céramique, ni de verre, ni de déchets métalliques, pas de calcaire ni de résidus de chaux). Notons également le caractère isolé de cet ensemble. Aucune installation organisée n'a été mise au jour à proximité immédiate de cet artisanat. Cinq fosses gravitent autour des fours et sont contemporaines à l'artisanat. Leur creusement aurait servi à prélever du limon argileux, et certaines d'entre elles, en fonction secondaire, auraient été comblées par les vidanges des fours avoisinants.