Bibliogr. p. 79-83

Cette opération archéologique a permis l'exploration partielle d'une occupation rapportée au Paléolithique moyen. Une trentaine d'artefacts en silex local, à partir desquels il a été possible de réaliser des remontages, a été récoltée au sein d'un paléosol situé à une profondeur moyenne de 1,20 m. L'industrie se compose notamment de restes de débitage laminaire non Levallois (présence d'un nucléus et de plusieurs fragments de lame). Quelques autres artefacts témoignent d'un débitage d'éclats Levallois. Un biface cordiforme, de petites dimensions, s'ajoute à cet ensemble. Il faut par ailleurs mentionner la découverte d'une pointe pédonculée en silex évoquant les pointes de la Font-Robert du Gravettien ancien (Paléolithique supérieur). Cet objet était contenu dans l'unité stratigraphique (sables lités) qui recouvre le paléosol. L'hypothèse d'une occupation gravettienne sous-jacente à celle rapportée au Paléolithique moyen n'est donc pas à exclure.
Dans le même secteur, les vestiges de ce qui semble être une occupation domestique peu dense de la fin du IIIe siècle ou du début du IIe millénaire avant notre ère ont également été mis au jour sur un peu plus de 140 m2. Le mobilier associé aux quelques structures excavées identifiées reste néanmoins indigent et peu diagnostiqué.
Enfin, une doline semble avoir été exploitée depuis la surface, à une époque indéterminée, pour accéder, d'une part, aux bancs crayeux constituant l'assise du promontoire sur lequel a eu lieu le diagnostic, et d'autre part, aux blocs de silex potentiellement adaptés à la construction.