site du réseau Frantiq
Image from Google Jackets
Normal view MARC view
Enclos laténo-augustéen, carrières antiques et hameau médiéval au Clos de Bitot, Saint-Contest, (Calvados) : rapport de fouilles / sous la direction de Ludovic Le Gaillard ; avec les contributions de Vincent Carpentier, Julie Cavanillas, Valérie Deloze et al.alérie
Rapport de fouille
Publication: Cesson-Sévigné : Inrap GO, 2013 Description: 1 vol. (130 p.) : couv. ill. en coul., 62 fig ; 30 cmLangue: FrançaisPays: France Auteur principal: Le Gaillard, Ludovic Autre auteur: Cavanillas, Julie, Auteur; Deloze, Valérie, Auteur; Carpentier, Vincent, Auteur, 1970-...., archéologue Résumé: Trois grandes occupations se succèdent dans l'emprise explorée. Elles sont laténienne, ou plutôt laténo-augustéenne pour souligner une fin postérieure à la Conquête (de la fin du IIème siècle av. J.-C. au début du Ier siècle ap.), antique (dans la seconde moitié du IIème siècle essentiellement, voire le début du IIIème), et médiévale (de la seconde moitié du VIème siècle à la première moitié du Xème). L'occupation laténo-augustéenne est d'abord caractérisée par un enclos fossoyé, vraisemblablement à vocation agricole. Dans ses grandes lignes, il paraît voisin de ceux connus dans la région, notamment au sud de Caen. Son plan l'en distingue toutefois : la clôture n'est pas continue, mais s'appuie sur d'autres situées à l'ouest et au sud. Il ne s'agit donc pas d'un enclos isolé, mais d'un système d'enclos, que l'on peut lire soit comme une réunion d'unités domestiques, soit comme une juxtaposition d'espaces hiérarchisés. Il nous semble difficile de privilégier l'une ou l'autre de ces hypothèses, quoique la vaste enceinte de Saint-Germain-la-Blanche-Herbe, toute proche, doive sans doute les orienter. Intégrant un enclos partiellement effacé, l'occupation antique s'arrête à l'extraction de loess et à l'utilisation d'un four domestique. Elle pourrait compter aussi un bâtiment, éventuellement implanté au sud du décapage, mais ce que l'on perçoit de cette occupation n'en laisse pas supposer un fort développement. Il faut ainsi comparer l'établissement aux plus petits sites antiques enregistrés : l'extraction semble dominer, mais le site livre aussi un four domestique, et aucun autre équipement qui puisse lui conférer une fonction résidentielle. Dans le contexte agricole qui émerge par ailleurs, il s'agirait d'une zone vouée à des extractions ponctuelles et limitées, fréquentée régulièrement mais brièvement, sur une journée ou moins. L'occupation médiévale s'insère dans un secteur agricole marqué par ces extractions. Elle se rapporte à un établissement qui peut être décrit comme un hameau, regroupement de trois puis deux exploitations agricoles. Dans une phase mérovingienne, chacune de ces unités compte deux bâtiments sur poteaux plantés et quelques autres à sol excavé, ainsi qu'une petite dizaine de silos. Dans une phase carolingienne, chacune compte deux grandes constructions en pierre, implantés sur les côtés d'une cour fermée ; les petits bâtiments semblent absents, les silos sont remplacés par des greniers. Le site de Saint-Martin-de-Trainecourt, au sud de Caen, est un exemple très exactement comparable de ce type d'exploitation agricole. Le regroupement en hameau est également comparable, quoique celui de Saint-Contest ne semble posséder ni église ni cimetière.. Item type: Rapport de fouille
Holdings
Current library Call number Status Notes Date due Barcode
Paris : INRAP - Institut national de recherches archéologiques préventives Accès réservé (RF)14.stCON.Gai.13 (Browse shelf(Opens below)) Not for loan Vérifier la disponibilité d'une version numérisée sur le catalogue Dolia : http://multimedia.inrap.fr/Dolia/p-17038-Accueil.htm INRAP-BRT1-0002006

Bibliogr. p. 120-125

Trois grandes occupations se succèdent dans l'emprise explorée. Elles sont
laténienne, ou plutôt laténo-augustéenne pour souligner une fin postérieure à
la Conquête (de la fin du IIème siècle av. J.-C. au début du Ier siècle ap.),
antique (dans la seconde moitié du IIème siècle essentiellement, voire le début
du IIIème), et médiévale (de la seconde moitié du VIème siècle à la première
moitié du Xème).
L'occupation laténo-augustéenne est d'abord caractérisée par un enclos
fossoyé, vraisemblablement à vocation agricole. Dans ses grandes lignes, il
paraît voisin de ceux connus dans la région, notamment au sud de Caen. Son
plan l'en distingue toutefois : la clôture n'est pas continue, mais s'appuie sur
d'autres situées à l'ouest et au sud. Il ne s'agit donc pas d'un enclos isolé,
mais d'un système d'enclos, que l'on peut lire soit comme une réunion
d'unités domestiques, soit comme une juxtaposition d'espaces hiérarchisés. Il
nous semble difficile de privilégier l'une ou l'autre de ces hypothèses, quoique
la vaste enceinte de Saint-Germain-la-Blanche-Herbe, toute proche, doive
sans doute les orienter.
Intégrant un enclos partiellement effacé, l'occupation antique s'arrête à
l'extraction de loess et à l'utilisation d'un four domestique. Elle pourrait
compter aussi un bâtiment, éventuellement implanté au sud du décapage,
mais ce que l'on perçoit de cette occupation n'en laisse pas supposer un fort
développement. Il faut ainsi comparer l'établissement aux plus petits sites
antiques enregistrés : l'extraction semble dominer, mais le site livre aussi un
four domestique, et aucun autre équipement qui puisse lui conférer une
fonction résidentielle. Dans le contexte agricole qui émerge par ailleurs, il
s'agirait d'une zone vouée à des extractions ponctuelles et limitées,
fréquentée régulièrement mais brièvement, sur une journée ou moins.
L'occupation médiévale s'insère dans un secteur agricole marqué par ces
extractions. Elle se rapporte à un établissement qui peut être décrit comme un
hameau, regroupement de trois puis deux exploitations agricoles. Dans une
phase mérovingienne, chacune de ces unités compte deux bâtiments sur
poteaux plantés et quelques autres à sol excavé, ainsi qu'une petite dizaine
de silos. Dans une phase carolingienne, chacune compte deux grandes
constructions en pierre, implantés sur les côtés d'une cour fermée ; les petits
bâtiments semblent absents, les silos sont remplacés par des greniers. Le site
de Saint-Martin-de-Trainecourt, au sud de Caen, est un exemple très
exactement comparable de ce type d'exploitation agricole. Le regroupement
en hameau est également comparable, quoique celui de Saint-Contest ne
semble posséder ni église ni cimetière.

There are no comments on this title.

to post a comment.