Bibliogr. p. 137-141

Cette fouille a livré 43 sépultures individuelles primaires et 21 réductions de corps. Certaines d'entre elles sont antérieures à l'église du XIIIe siècle et ont pu être datées de la période carolingienne, d'autres appartiennent au second Moyen Âge ou à la période moderne. Cette opération n'a pas permis la découverte de vestiges antérieurs, si ce n'est quelques rares éléments résiduels antiques ou du haut Moyen Âge. Aucune trace d'états antérieurs à l'édifice du XIIIe siècle n'a été observée. En revanche, les fondations des piliers, bases massives maçonnées au plâtre à l'est, bases plus étroites maçonnées au mortier de chaux à l'ouest apportent des renseignements intéressants pour l'histoire de cet édifice. Effectuée parallèlement aux travaux de fouille, l'étude de la charpente documente l'état XIIIe siècle de l'église tout en illustrant un aspect original des reconstructions du XVIe siècle : le réemploi sans modifications notables d'une charpente plus ancienne avec ses marques d'assemblages. Certains éléments mobiliers découverts : vitrail du haut Moyen Âge, bague en or et inscriptions du XIIIe siècle méritent l'attention. La prise en compte d'opérations anciennes (sondages) et surtout la réalisation récente d'un diagnostic sur la parcelle adjacente (diagnostic Ecole Saint-Didier en 2008) et le résultat de fouilles effectuées en contrebas dans le village (69 rue Gambetta et Confiserie) permettent d'élargir la réflexion en intégrant les données de la fouille de l'église dans une vision plus large des composantes de cet îlot qui associe cimetière, édifice cultuel, prieuré, habitat seigneurial et plus largement encore, sur l'origine et l'évolution de la morphologie villageoise et notamment de sa structure bipolaire.