Bibliogr. : p. 96-99

Au cours du diagnostic archéologique effectué au sud de la commune d'Auneau, cinq zones d'occupation ont été repérées grâce à la découverte de rares structures mais surtout de mobilier céramique et lithique.
II s'agit pour la première (zone 1) d'un vaste gisement que l'étude céramique rattache au Néolithique moyen, il est situé au nord-ouest de I'emprise et comporte deux pôles à concentration de vestiges céramique et lithique. Le pôle principal est apparu à l'ouest du gisement à environ 40 m de la limite nord de I'emprise et au bord de la route de Janville et a donné lieu à l'ouverture de plusieurs fenêtres. Le mobilier qui le caractérise est majoritairement céramique contrairement au deuxième pôle, situé en bordure nord du terrain et à 280 m du bord ouest de I'emprise, qui, lui, s'illustre principalement par du mobilier lithique.
La deuxième occupation se superpose au gisement du Néolithique moyen mais le noyau se situe cette fois à 150 m de la limite ouest et contre la limite nord du diagnostic. II
semblerait, d'après les maigres indices fournis par la céramique, qu'il possède les critères d'un site du Bronze final III de culture continentale. II sera malaisé d'obtenir plus d'information sur ce site puisqu'il se trouve en limite nord d'emprise et semble se développer plutôt dans cette direction. II est tentant de rapprocher la zone 3 et la zone 4. En effet la zone 3, au sud-ouest de I’ emprise à 100 m de la limite sud et 35 m de la limite ouest, constitue probablement un habitat de l'Âge du Bronze final de culture maritime, certaines spécificités mises en évidence par l'étude céramique le suggère. Alors que la zone 4, qui n'a pas fourni de mobilier archéologique datant (hormis des os brûlés dont l'analyse est prévue), se défini par la découverte d'une nécropole dont les attributs peuvent être représentatif de la même époque. II s'agit ici d'une opportunité de pouvoir étudier, et confirmer, un ensemble « habitat-nécropole », chose encore inédite dans le département d'Eure-et-Loir. La zone 5 s'étend au centre-ouest de I ‘emprise. Trop peu de matériel est ressorti de cette zone pour pouvoir apporter des informations fiables, Elle semble beaucoup trop arasée par l'érosion ou les labours.
Sur le reste de I’ emprise du diagnostic d'autres traces diffuses seraient à rapprocher de ces périodes mais les informations qui en ressortent sont bien trop imprécises pour être affirmatif. Pour l'époque gallo-romaine, la présence superficielle de céramique, notamment dans la partie ouest de I’ emprise, pourrait s'expliquer par la proximité d'une villa ou agglomération secondaire, déjà connue au lieu-dit « la Perruche ». Moins d'l km séparent le diagnostic du « Parc » de l'épicentre de ce site. Le diagnostic a probablement révélés les confins de cette occupation gallo-romaine. Les rares vestiges matériels de l'époque médiévale proviennent probablement de l'activité agricole. Le XVllle siècle a vu I’ aménagement du terrain en jardin à la française par le propriétaire du Château d'Auneau. II en résulte la présence de fosses et de tranchées de plantation d'arbres ou d'arbustes, ainsi que de remblais liés à I’ aménagement des allées et des places que l'on retrouve traditionnellement dans ce type de jardin. Le toponyme du «Parc» tient probablement là son origine. Enfin une exploitation du gisement d'argile, situé au sud-ouest de I’ emprise, est estimée à la fin du XlXe et le début du XXe siècle.