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La découverte de gerbes de seigle carbonisées sous les couches de destruction d’une cabane pastorale altomédiévale, à 1950 m d’altitude dans les Pyrénées cerdanes en 2002, a été à l’origine d’un programme de prospections et de fouilles pédoarchéologiques. Il s’est concentré sur la nature des sols contenus derrière les murs de terrasses visibles sur les pentes parfois raides, entre 1500 et 2000 m d’altitude. La réalisation d’une carte des zones terrassées puis l’identification, la caractérisation et la datation des paléosols ont permis de mettre en évidence une phase de mise en culture des pentes d’une soulane du massif granitique du Carlit dès le Néolithique Final et l’âge du Bronze.
En Haute-Corse, les mêmes méthodes éprouvées dans les Pyrénées orientales ont permis de démontrer une histoire pédosédimentaire plus complexe que celle communément admise et une agriculture sur des champs étagés en terrasses dès l’âge du Bronze, dans des espaces aujourd’hui occupés par le maquis, comme dans le Désert des Agriate.
Une des causes de ce changement dans l’occupation des sols est vraisemblablement à rechercher dans l’amélioration climatique reconnue en Europe au cours de l’âge du Bronze, mais ce n’est certainement pas la principale. Ce ne sont pas non plus une augmentation démographique conséquente et rapide, invisible à partir des sites connus, ni une recherche de refuge dans une période troublée, causes habituellement évoquées pour ces mutations, qui permettent d’aboutir à ce constat. Il s’agit plutôt d’un mouvement inéluctable d’occupation progressive de toutes les niches écologiques favorables à l’agriculture et au pastoralisme.
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