Bibliogr. p. 324-343

La céramique estampée est l'ultime représentante des productions de vaisselles fines en gaule méridionale. Suivant les régions, elle fait son apparition vers la fin du IVe siècle ou le début du Ve siècle ap. j.-c. Les poteries appartenant à cette catégorie possèdent des caractéristiques communes mais ont été produites dans plusieurs régions. Marseille, Narbonne, Bordeaux ont semble-t-il abrite les principaux centres de fabrication. La quantité exceptionnelle de matériel recueilli lors des chantiers de fouille ouverts à bordeaux ces dernières années a donné l'occasion d'entreprendre cette recherche, en offrant de nouvelles perspectives. Un premier chapitre est consacre aux problèmes de définition et de dénomination et a un bilan des connaissances déjà acquises. Ensuite, tous les points abordes concourent à répondre a deux préoccupations principales : la détermination de la provenance des céramiques mises au jour a bordeaux et l'établissement d'une chronologie. Les singularités typologiques et morphologiques, l'organisation et le style de la décoration, l'étude des pates définissent une production homogène et particulière. Le nombre de tessons, leur répartition désignent bordeaux comme étant le siège de cette production, bien qu'aucune structure d'atelier n'ait été encore retrouvée. L’enregistrement informatique des décors et l'élaboration d'un système de classement ont suscite une réflexion sur les décors, leur lecture, la nature des motifs qui les composent. Il apparait que les potiers bordelais ont su créer un style original, mêlant les motifs géométriques abstraits et les décors relevant de la symbolique chrétienne. Cette création s'intègre, cependant, dans un contexte culturel général, commun au monde romanise. La fabrication de cette vaisselle de table, entre le Ve et le VIIe siècle, traduit la permanence de certaines habitudes techniques et comportementales attachées a un mode de vie imprègne de culture romaine. (source : SUDOC)