Bibliogr. p. 101-107

Les nombreuses structures fossoyées mérovingiennes (bien datées VIè – VIIè s par le mobilier céramique et les fragments de verre retrouvés) sont regroupées en plusieurs ensembles distincts, dans lesquels on peut reconnaître une vingtaine de bâtiments, répartis en trois groupes, lesquels n’ont pas obligatoirement fonctionné en même temps.
L’une des spécificités de l’habitat du haut Moyen-âge est la présence autour d’un bâtiment hébergeant les personnes, de toute une gamme de bâtiments de tailles et fonctions différentes disposés en « archipel » autour du bâtiment principal : étables et bâtiments de services, greniers, fonds de cabanes. L’Unité B comprend un bâtiment d’habitation et 4 ou 8 bâtiments annexes. L’Unité C (incomplète) comprend seulement 3 bâtiments.
L’originalité du site de Véron réside dans l’absence de fonds de cabane et dans la présence au sein de l’ensemble A d’une exceptionnelle batterie de fours et d’une forge, situées toutes deux à une quinzaine de mètres seulement de ce qui semble être l’habitation principale, trois fois plus grande que les deux autres bâtiments d’habitation. Il y a également 4 voire 8 bâtiments annexes dans cette zone.
L’étude approfondie des fours a mis en évidence que la structure dans son ensemble (la fosse-cendrier et les 4 fours) a été construite en une seule fois et que les fours ont été utilisés en alternance. Leur abandon a été rapide, peut-être suite à une crue de l’Yonne.
Les déchets de forge (34 kg) couvrent une superficie d’environ 120 m2, leur répartition spatiale et la variabilité des rebuts laissent supposer l’existence d’un atelier pratiquant différentes étapes de l’activité de forge.