A l’issue de 3 années de recherche, l’inventaire général des sites connus ayant livrés des enduits peints (conservés, détruits ou disparus) compte aujourd’hui 170 sites répartis sur tout le territoire Lorrain. Vingt-deux d’entre eux ont été partiellement traités, et plus de 120 ensembles d’enduits peints ont été enregistrés dans la base de données spécifiquement créée pour ce projet.
Nous avons procédé a des remontages, plus ou mois difficile et long suivant la quantité de fragments conservés, de leur fragilité et de la technique de prélèvement mis en œuvre lors de la fouille. Nous avons également apporté des compléments d’informations à des ensembles ayant bénéficié, dans le passé, d’un traitement qui ne nécessite plus qu’une remise à jour de la documentation. La base de données a été complétée par une fiche nous renseignant sur l’identification du site, sur le contexte archéologique des enduits (renforcé par un plan informatisé), les méthodes de fouilles employées, et précise tous les indices permettant de comprendre le processus d’effondrement (et donc, de replacer les décors sur l’élévation). Ces données fondamentales permettront de juger de la pertinence des ensembles et de la valeur à accorder aux informations issues de la fouille (datation, remontage, architecture, localisation sur la paroi, nature de la pièce, etc.). Les résultats enregistrés ont permis de réaliser des compléments d’étude spécifiques portant sur les mortiers et bétons de la villa de Damblain «CAP Vosges –La Cave-» par Arnaud Coutelas (chercheur associé UMR 5594-Dijon) et Jean-Michel Mechling. Des prélèvements ont également été réalisés sur les enduits du plafond d’Andilly-en-Bassigny (localisé en Haute-Marne, à une quinzaine de kilomètres de Damblain) afin de pouvoir comparer ces deux ensembles géographiquement proche et dont la parenté des décors est évidente. Enfin, une étude approfondie des stucs mis au jour sur Metz, Ancienne Chambre des Métiers (fouille de 1995) a également été réalisée par Claudine Allag (CEPMR-ENS-UMR 85-46). Tous ces résultats sont diffusés à la communauté scientifique afin de réaliser de fructueux échanges avec des spécialistes et de faire évoluer nos observations de manière significative. ou pour un large public d’amateurs et d’archéologues. Ils nous permettent également d’insister auprès d’amateurs de l’archéologie et d’archéologues professionnels sur toutes les informations que livre ce mobilier archéologique lorsqu’il ne reste plus qu’un plan, au mieux quelques assises des murs ; elles nous permettent de sensibiliser les archéologues sur la nécessité qu’il y a de prendre toutes les dispositions qui s’imposent au moment de la fouille et du prélèvement des enduits peints.