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Angers [Maine-et-Loire], 12, rue des Filles-Dieu : Une fenêtre sur la stratigraphie de la ville antique : rapport de fouilles / sous la direction de Martin Pithon ; avec la collaboration de Denis Fillon, Maxime Mortreau, Jean-Marc Richard
Rapport de fouille
Publication: Cesson-Sévigné : Inrap GO, 2012 Description: 1 vol. (185 p.) : couv. ill., ill. en coul., plans ; 30 cmLangue: FrançaisPays: France Auteur principal: Pithon, Martin Autre auteur: Fillon, Denis, Auteur; Richard, Jean-Claude, Auteur; Mortreau, Maxime, Auteur Résumé: La fouille réalisée au 12, rue des Filles-Dieu, à Angers, sur une surface d’environ 50 m² et 4,50 m de profondeur, ouvre une lucarne sur l’histoire ancienne de la ville. Deux cent unités stratigraphiques, réparties en huit phases d’occupations distinctes, jalonnent une histoire qui commence dans les années 40/20 av. J.-C. sous la forme de constructions sur solins de schiste, sols de sable damé et probable élévation de terre et bois. Elle se poursuit par l’édification dans le deuxième quart du Ier siècle de notre ère, d’un imposant bâtiment, richement décoré et offrant une galerie en façade. La nature et la fonction de cet édifice de prestige restent indéterminées. Il est occupé jusqu’au IVe Ve siècle après quoi il est démantelé puis remblayé. Devenu un espace intermédiaire non bâti, le site sert, durant le premier Moyen Âge, de dépotoir sous la forme de fosses d’enfouissement. Après un nouveau remblaiement, le secteur devient, à la fin du Moyen Âge ou au début de l’époque moderne, un jardin puis une cour avec puits, entre la maison qui borde la rue et celle qui occupe le fond de la parcelle. Cette configuration qui apparaît encore sur le plan du cadastre de 1840, demeure sans changement majeur jusqu’au début du XXe siècle. L’ensemble de ces événements archéologiques illustre localement les grandes phases de l’évolution urbaine d’Angers. Pour l’époque gauloise, le mode d’occupation similaire à celui des premières phases du site du Château, confirme l’occupation dense et organisée sur le sommet du promontoire rocheux dominant la Maine. La période augustéenne qui présente un mode de construction similaire y associe tuiles et briques qui signent – comme sur d’autres sites – une étape de la romanisation de la ville. Durant le Haut-Empire, la présence d’un édifice de prestige parfaitement intégré à la trame urbaine projetée sous Auguste et mise en place sous Tibère, signale le statut sans doute particulier de ce secteur de la ville où l’on trouve, d’un côté, une terrasse monumentale et un temple (château), et où de l’autre, on soupçonne la présence du forum (cathédrale). Le démantèlement de l’édifice intervient au Bas-Empire à un moment où sur plusieurs site de la ville se multiplient les sépultures isolées ou groupées qui attestent une nouvelle étape de l’histoire urbaine. Il semble que - bien que situé dans la Cité, à l’intérieur des murs édifiés vers le IIIe-IVe siècle - le site des Filles-Dieu n’échappe pas au changement. Ensuite, ce qui intervient sur le site ressemble en tout point à ce qui a pu être noté, par ailleurs, comme mode d’occupation des espaces urbains intermédiaires non bâtis..Note de contenu: Etude céramique par M. Mortreau, étude des roches par A. Polinski. Item type: Rapport de fouille
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Paris : INRAP - Institut national de recherches archéologiques préventives Accès réservé (RF) 49.ANG.Pit.12 (Browse shelf(Opens below)) Not for loan Vérifier la disponibilité d'une version numérisée sur le catalogue Dolia : http://multimedia.inrap.fr/Dolia/p-17038-Accueil.htm INRAP-PDL1-0001143
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Bibliogr. p. 131-140

Etude céramique par M. Mortreau, étude des roches par A. Polinski.

La fouille réalisée au 12, rue des Filles-Dieu, à Angers, sur une surface d’environ 50 m² et 4,50 m de profondeur, ouvre une lucarne sur l’histoire ancienne de la ville. Deux cent unités stratigraphiques, réparties en huit phases d’occupations distinctes, jalonnent une histoire qui commence dans les années 40/20 av. J.-C. sous la forme de constructions sur solins de schiste, sols de sable damé et probable élévation de terre et bois. Elle se poursuit par l’édification dans le deuxième quart du Ier siècle de notre ère, d’un imposant bâtiment, richement décoré et offrant une galerie en façade. La nature et la fonction de cet édifice de prestige restent indéterminées. Il est occupé jusqu’au IVe Ve siècle après quoi il est démantelé puis remblayé. Devenu un espace intermédiaire non bâti, le site sert, durant le premier Moyen Âge, de dépotoir sous la forme de fosses d’enfouissement. Après un nouveau remblaiement, le secteur devient, à la fin du Moyen Âge ou au début de l’époque moderne, un jardin puis une cour avec puits, entre la maison qui borde la rue et celle qui occupe le fond de la parcelle. Cette configuration qui apparaît encore sur le plan du cadastre de 1840, demeure sans changement majeur jusqu’au début du XXe siècle. L’ensemble de ces événements archéologiques illustre localement les grandes phases de l’évolution urbaine d’Angers. Pour l’époque gauloise, le mode d’occupation similaire à celui des premières phases du site du Château, confirme l’occupation dense et organisée sur le sommet du promontoire rocheux dominant la Maine. La période augustéenne qui présente un mode de construction similaire y associe tuiles et briques qui signent – comme sur d’autres sites – une étape de la romanisation de la ville. Durant le Haut-Empire, la présence d’un édifice de prestige parfaitement intégré à la trame urbaine projetée sous Auguste et mise en place sous Tibère, signale le statut sans doute particulier de ce secteur de la ville où l’on trouve, d’un côté, une terrasse monumentale et un temple (château), et où de l’autre, on soupçonne la présence du forum (cathédrale). Le démantèlement de l’édifice intervient au Bas-Empire à un moment où sur plusieurs site de la ville se multiplient les sépultures isolées ou groupées qui attestent une nouvelle étape de l’histoire urbaine. Il semble que - bien que situé dans la Cité, à l’intérieur des murs édifiés vers le IIIe-IVe siècle - le site des Filles-Dieu n’échappe pas au changement. Ensuite, ce qui intervient sur le site ressemble en tout point à ce qui a pu être noté, par ailleurs, comme mode d’occupation des espaces urbains intermédiaires non bâtis.

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