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Escalles, Mont d'Hubert : une enceinte du Néolithique moyen II, des fosses du Néolithique moyen I et du Bronze final sur le littoral de la Mer du Nord : rapport de fouilles / sous la direction scientifique de Ivan Praud ; avec la collaboration de Elisabeth Panloups ; avec la collaboration de Laurent Aubry, Vincent Bernard, Françoise Bostyn... [et al.]
Rapport de fouille
Publication: Amiens : Inrap NP, 2014 Description: 5 vol. (336, 228, 235, 161, 143 p.) : ill. en coul., couv. ill. en coul. ; 30 cmLangue: FrançaisPays: France Auteur principal: Praud, Ivan, 19..-.... Co-auteur: Panloups, Elisabeth, (1983-...) Autre auteur: Bernard, Vincent, Auteur, 1968-...., archéologue; Aubry, Laurent, 1970-...., Auteur; Bostyn, Françoise, Auteur, 19..-.... Résumé: Le site archéologique est implanté au sommet du Mont d’Hubert, à moins d’un kilomètre en retrait du Cap Blanc Nez formant la retombée crayeuse nord-occidentale de l’Artois qui plonge dans la Mer du Nord. Le Mont d’Hubert, avec ses 150 m d’altitude, occupe une position dominante et offre une large perspective sur la Mer du Nord et le détroit du Pas-de-Calais, les côtes anglaises et les vastes plaines environnantes. Occupé du Néolithique moyen I à la fin de l’âge du Bronze, l’installation principale est une enceinte datée du Néolithique moyen II. Elle se caractérise par le creusement d’un unique fossé barrant le Mont là où il s’élargit, enserrant ainsi un espace interne estimé à 4,5 ha et limité par le versant occidental le plus abrupt de cet éperon crayeux. Le tracé du fossé a pu être suivi sur 120 m de long dans les contours de l’emprise. Il est constitué de quatre segments, dont la largeur moyenne est de 3.50 m pour une profondeur pouvant atteindre plus d’1,60 m et moins de 0,50 m pour les plus petits. Une dizaine de fosses creusées indifféremment dans les argiles de décalcification comme dans la craie occupent l’aire interne dont deux comportent les restes d’animaux sauvages et domestiques mis en scène. Le mobilier des structures néolithiques provient essentiellement du comblement du fossé d’enceinte. Sur les 120 mètres de fossé fouillés intégralement, plus de 1 500 kg de silex, 800 kg de grès, 160 kg de faune, une centaine d’outils sur matière dure animale, plus de 3 865 litres de coquillages marins et 176 kg de céramique ont été exhumés. À cela, il convient d’ajouter de nombreux restes humains portant des traces de fracturation et de découpes. L’étude du site a privilégié plusieurs axes sur les stratégies d’approvisionnement en matière première de ces communautés, sur la définition des différentes étapes des chaînes opératoires représentées sur le gisement et des analyses typotechnologique des outillages. La très bonne conservation, en milieu carbonaté, des restes d’ossements humains et animaux, constitue un atout dans notre région pour étudier la composition du cheptel domestique, la gestion des troupeaux, et les équilibres alimentaires de ces populations (apport carné, végétal et marin) ainsi que de la place de l’animal dans la société. En outre, la présence, la répartition et la détermination des restes humains désarticulés mêlés aux rejets permettra aussi d’alimenter la réflexion sur la fonction du site et les pratiques cultuelles qui ont pu s’y dérouler. Situé au carrefour de nombreuses aires d’influences, il s’agira de confronter les principales caractéristiques du Mont d’Hubert aux séries des groupes culturels synchrones et de voir dans quelle mesure des contacts entre les populations néolithiques installées des deux côtés du détroit ont pu être tissés. Le gisement du "Mont d’Hubert" s’intègre dans les problématiques régionales sur l’extension du Groupe de Spiere et sur la nature exacte des influences des cultures du Chasséen et du Michelsberg à la fin du Ve millénaire dans ce secteur géographique. Les enjeux des recherches menées actuellement visent à comprendre comment s’organisent ces territoires à cette période, quelles sont les fonctions de ces implantations et, dans quelle mesure, elles exercent un contrôle sur la circulation des matières premières. Après la première phase de colonisation néolithique, nous entrons avec le Néolithique moyen II dans une ère où de profondes mutations d’ordre économique, social et culturel se traduisent par l’émergence de ces grands sites enclos à l’échelle de l’Europe du Nord-Ouest..Note de contenu: vol. 1 : Texte ; vol. 2 : Texte ; vol. 3 : Inventaires ; vol. 4 : Inventaires et annexes ; vol. 5 : Catalogue Item type: Rapport de fouille
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Bibliogr. vol. 2, p. 207-228

vol. 1 : Texte ; vol. 2 : Texte ; vol. 3 : Inventaires ; vol. 4 : Inventaires et annexes ; vol. 5 : Catalogue

Le site archéologique est implanté au sommet du Mont d’Hubert, à moins d’un kilomètre en retrait du Cap Blanc Nez formant la retombée crayeuse nord-occidentale de l’Artois qui plonge dans la Mer du Nord. Le Mont d’Hubert, avec ses 150 m d’altitude, occupe une position dominante et offre une large perspective sur la Mer du Nord et le détroit du Pas-de-Calais, les côtes anglaises et les vastes plaines environnantes. Occupé du Néolithique moyen I à la fin de l’âge du Bronze, l’installation principale est une enceinte datée du Néolithique moyen II. Elle se caractérise par le creusement d’un unique fossé barrant le Mont là où il s’élargit, enserrant ainsi un espace interne estimé à 4,5 ha et limité par le versant occidental le plus abrupt de cet éperon crayeux. Le tracé du fossé a pu être suivi sur 120 m de long dans les contours de l’emprise. Il est constitué de quatre segments, dont la largeur moyenne est de 3.50 m pour une profondeur pouvant atteindre plus d’1,60 m et moins de 0,50 m pour les plus petits. Une dizaine de fosses creusées indifféremment dans les argiles de décalcification comme dans la craie occupent l’aire interne dont deux comportent les restes d’animaux sauvages et domestiques mis en scène.
Le mobilier des structures néolithiques provient essentiellement du comblement du fossé d’enceinte. Sur les 120 mètres de fossé fouillés intégralement, plus de 1 500 kg de silex, 800 kg de grès, 160 kg de faune, une centaine d’outils sur matière dure animale, plus de 3 865 litres de coquillages marins et 176 kg de céramique ont été exhumés. À cela, il convient d’ajouter de nombreux restes humains portant des traces de fracturation et de découpes.
L’étude du site a privilégié plusieurs axes sur les stratégies d’approvisionnement en matière première de ces communautés, sur la définition des différentes étapes des chaînes opératoires représentées sur le gisement et des analyses typotechnologique des outillages. La très bonne conservation, en milieu carbonaté, des restes d’ossements humains et animaux, constitue un atout dans notre région pour étudier la composition du cheptel domestique, la gestion des troupeaux, et les équilibres alimentaires de ces populations (apport carné, végétal et marin) ainsi que de la place de l’animal dans la société. En outre, la présence, la répartition et la détermination des restes humains désarticulés mêlés aux rejets permettra aussi d’alimenter la réflexion sur la fonction du site et les pratiques cultuelles qui ont pu s’y dérouler.
Situé au carrefour de nombreuses aires d’influences, il s’agira de confronter les principales caractéristiques du Mont d’Hubert aux séries des groupes culturels synchrones et de voir dans quelle mesure des contacts entre les populations néolithiques installées des deux côtés du détroit ont pu être tissés.
Le gisement du "Mont d’Hubert" s’intègre dans les problématiques régionales sur l’extension du Groupe de Spiere et sur la nature exacte des influences des cultures du Chasséen et du Michelsberg à la fin du Ve millénaire dans ce secteur géographique. Les enjeux des recherches menées actuellement visent à comprendre comment s’organisent ces territoires à cette période, quelles sont les fonctions de ces implantations et, dans quelle mesure, elles exercent un contrôle sur la circulation des matières premières. Après la première phase de colonisation néolithique, nous entrons avec le Néolithique moyen II dans une ère où de profondes mutations d’ordre économique, social et culturel se traduisent par l’émergence de ces grands sites enclos à l’échelle de l’Europe du Nord-Ouest.

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