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Saintes (17), Rue de l'Alma, logis des Arènes : Rapport de fouilles / Nicolas Thomas ; avec la particip. de François Blanchet et de Pierrick Fouéré
Rapport de fouille
Publication: Poitiers : AFAN GSO, 1999 Description: 1 vol. (81 p.) : 11 fig., 15 pl., ill. en noir et en coul. ; 30 cmLangue: FrançaisPays: France Auteur principal: Thomas, Nicolas, 1967- .... Autre auteur: Blanchet, François, Auteur; Fouéré, Pierrick, 1961-...., Auteur Résumé: La fouille, limitée au seul emplacement de la voirie sur la parcelle, a largement confirmé les premières conclusions du diagnostic. Au moins trois occupations humaines se sont succédées sur le site. L'occupation la plus récente, datant de l'Antiquité, a fortement perturbé les occupations les plus anciennes si l'on en juge par l'emprise au sol des structures. L'occupation antique, probablement de la seconde moitié du premier siècle et du début du second, est caractérisée par des structures fossoyées parfois de grandes dimensions. La nature de l'occupation demeure difficile à établir en partie du fait de l'indigence du mobilier découvert. Toutefois, cette opération relativise les conclusions tirées des interventions archéologiques réalisées dans ce secteur de Saintes à l'ouest de l'amphithéâtre. En effet, l'occupation antique n'est pas seulement limitée aux abords de la voie Saintes-Saujon située au nord de la rue de l'Alma. Les vestiges découverts évoquent une occupation lâche dans un secteur non urbanisé. Malgré la proximité d'une nécropole, aucun indice funéraire n'a pu être mis en évidence et sans doute devons nous accorder une vocation rurale à ce secteur. Cette seconde intervention sur la parcelle permet également de mieux définir l'occupation du Bronze ancien. Cette occupation est représentée essentiellement par deux structures et par du mobilier céramique et lithique présents au sommet d'un cailloutis. Un autre ensemble de structures, une série de petites fosses et un petit fossé, pourrait vraisemblablement être attribué à la même période. A moins d'une centaine de mètres une petite fosse de l'Age du Bronze ancien avait aussi livré un ensemble de tessons de céramique décorée par impression de cordelettes et de doigts. La datation radiocarbone proposait une occupation du site vers 3565 +/- 45 ans B.P. Cette découverte est aujourd'hui renforcée en élargissant cette occupation sur le plateau. Le mobilier céramique, et la série lithique nettement plus importante que celle provenant du site voisin, peuvent venir compléter nos connaissance sur la nature de cette occupation et son attribution chrono-culturelle. Les témoins d'une occupation durant le Paléolithique moyen confirment aussi les premières hypothèses avancées à l'issue du diagnostic. La série lithique recueillie au sein des niveaux plus récents et sur les épandages tertiaires est suffisante pour caractériser cette industrie moustérienne. Le nombre de bifaces et l'homogénéité techno-typologique de la série 2 permettent d'attribuer cet ensemble au moustérien de tradition acheuléenne (MTA), même si nous ne pouvons exclure une pluralité d'occupations à l'intérieur d'une même dimension culturelle. Cependant, et malgré le bon état de conservation de la plupart des artefacts retrouvés au sommet des passées caillouteuses excluant des déplacements post-dépositionnels importants, différentes perturbations engagent à écarter la possibilité de niveaux en place stricto sensu. Outre les nombreuses perturbations d'origine humaine liées aux occupations du plateau durant les périodes protohistoriques et antiques, nous avons montré que l'érosion du cailloutis et ses différentes reprises probables depuis le Paléolithique sont vraisemblables, le sommet des argiles de décalcification et les passées caillouteuses sis-jacentes étant probablement dénudées à de multiples périodes. Enfin, plus récemment, des phénomènes de colluvionnement ont largement affecté la topographie du site et les éventuels niveaux archéologiques. Ces processus naturels de dépôt en bas de pente sont probablement la cause d'anomalies observées sur une des structures linéaires attribuables aux périodes historiques.. Item type: Rapport de fouille
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Paris : INRAP - Institut national de recherches archéologiques préventives Accès réservé (RF)17.SAI.Tho.99 (Browse shelf(Opens below)) Not for loan Vérifier la disponibilité d'une version numérisée sur le catalogue Dolia : http://multimedia.inrap.fr/Dolia/p-17038-Accueil.htm INRAP-AQT1-10740

Bibliogr. p. 29-30

La fouille, limitée au seul emplacement de la voirie sur la parcelle, a largement confirmé les premières conclusions du diagnostic. Au moins trois occupations humaines se sont succédées sur le site. L'occupation la plus récente, datant de l'Antiquité, a fortement perturbé les occupations les plus anciennes si l'on en juge par l'emprise au sol des structures.

L'occupation antique, probablement de la seconde moitié du premier siècle et du début du second, est caractérisée par des structures fossoyées parfois de grandes dimensions. La nature de l'occupation demeure difficile à établir en partie du fait de l'indigence du mobilier découvert. Toutefois, cette opération relativise les conclusions tirées des interventions archéologiques réalisées dans ce secteur de Saintes à l'ouest de l'amphithéâtre. En effet, l'occupation antique n'est pas seulement limitée aux abords de la voie Saintes-Saujon située au nord de la rue de l'Alma. Les vestiges découverts évoquent une occupation lâche dans un secteur non urbanisé. Malgré la proximité d'une nécropole, aucun indice funéraire n'a pu être mis en évidence et sans doute devons nous accorder une vocation rurale à ce secteur.

Cette seconde intervention sur la parcelle permet également de mieux définir l'occupation du Bronze ancien. Cette occupation est représentée essentiellement par deux structures et par du mobilier céramique et lithique présents au sommet d'un cailloutis. Un autre ensemble de structures, une série de petites fosses et un petit fossé, pourrait vraisemblablement être attribué à la même période. A moins d'une centaine de mètres une petite fosse de l'Age du Bronze ancien avait aussi livré un ensemble de tessons de céramique décorée par impression de cordelettes et de doigts. La datation radiocarbone proposait une occupation du site vers 3565 +/- 45 ans B.P. Cette découverte est aujourd'hui renforcée en élargissant cette occupation sur le plateau. Le mobilier céramique, et la série lithique nettement plus importante que celle provenant du site voisin, peuvent venir compléter nos connaissance sur la nature de cette occupation et son attribution chrono-culturelle.

Les témoins d'une occupation durant le Paléolithique moyen confirment aussi les premières hypothèses avancées à l'issue du diagnostic. La série lithique recueillie au sein des niveaux plus récents et sur les épandages tertiaires est suffisante pour caractériser cette industrie moustérienne. Le nombre de bifaces et l'homogénéité techno-typologique de la série 2 permettent d'attribuer cet ensemble au moustérien de tradition acheuléenne (MTA), même si nous ne pouvons exclure une pluralité d'occupations à l'intérieur d'une même dimension culturelle. Cependant, et malgré le bon état de conservation de la plupart des artefacts retrouvés au sommet des passées caillouteuses excluant des déplacements post-dépositionnels importants, différentes perturbations engagent à écarter la possibilité de niveaux en place stricto sensu. Outre les nombreuses perturbations d'origine humaine liées aux occupations du plateau durant les périodes protohistoriques et antiques, nous avons montré que l'érosion du cailloutis et ses différentes reprises probables depuis le Paléolithique sont vraisemblables, le sommet des argiles de décalcification et les passées caillouteuses sis-jacentes étant probablement dénudées à de multiples périodes. Enfin, plus récemment, des phénomènes de colluvionnement ont largement affecté la topographie du site et les éventuels niveaux archéologiques. Ces processus naturels de dépôt en bas de pente sont probablement la cause d'anomalies observées sur une des structures linéaires attribuables aux périodes historiques.

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