Bibliogr. p. 18-19

Cette étude a permis de dégager les grandes lignes du développement du bâti autour du donjon du château de Châteaubriant, entre le XIIIe et le XIVe siècle. L’analyse de la circulation verticale et horizontale entre le petit logis, la salle basse, le donjon et le grand logis est de fait un bon révélateur des changements de programmes résidentiels survenus en moins de trois siècles sur un même ensemble résidentiel et défensif. Toutefois, les objectifs n’ont pu être entièrement atteints, compte tenu de la complexité des élévations, du taux de conservation de certains vestiges et de la superficie des bâtiments concernés. Les techniques de construction de chaque période n’ont pas été étudiées en détail, ce qui limite certainement le phasage chronologique proposé ici. Une datation dendrochronologique est en cours sur les éléments anciens des charpentes du grand et petit logis ainsi que sur les solives des planchers du premier et deuxième étage du petit logis, dont les résultats devraient permettre de préciser le cadre chronologique développé ci-dessus. De même, la question de la circulation sur le chemin de ronde nord n’a pas été résolue. Diverses solutions ont été proposées pour le franchissement du palier situé entre le petit logis et le donjon, mais seul un démontage sécurisé des parois de la structure maçonnée installée sur un mâchicoulis rampant, au niveau du deuxième et du troisième étage du petit logis, pourrait donner ici des résultats probants. Enfin, la reprise de la fouille dans le logis du chapelain et dans la chapelle, à la suite des premiers travaux d’Eric Mare entre 1988 et 1991, devrait règler définitivement les questions relatives à la morphologie du sanctuaire, entre le XIIIe et le XVe. La durée de cette opération archéologique, combinée avec une nouvelle étude de bâti, devrait sensiblement améliorer les résultats de cette première approche d’un monument très complexe.