site du réseau Frantiq
Image from Google Jackets
Normal view MARC view
Le parking Sulzer à Nice (Alpes Maritimes) : urbanisation d'un espace marginal (XVIe - XIXe siècles) : rapport de diagnostic / sous la direction de Romuald Mercurin ; par Hervé Barelli, Lise Damotte, Samir Khatib... [et al.] ; avec la collaboration de Diana Montaru, Pierre Rochette, Isabelle Rodet-Belarbi
Rapport de fouille
Publication: Nice : Service archéologique de la ville de Nice, 2011 Description: 1 vol. (139 p.) : couv. ill., ill. en coul., cartes, plans ; 30 cmLangue: FrançaisPays: France Auteur principal: Mercurin, Romuald, 1973-.... Autre auteur: Barelli, Hervé, Auteur, 1961-....; Damotte, Lise, Auteur, 19..-....; Khatib, Samir, Auteur, 19..-...., auteur d'une thèse de préhistoire (1989); Montaru, Diana, Auteur; Rochette, Pierre, Auteur; Rodet-Belarbi, Isabelle, Auteur Résumé: L'opération de diagnostic menée sur le parking Sulzer à Nice a permis de mettre au jour des indices d'occupations antérieurs à la construction du rempart, qui servait de protection contre les débordements du Paillon et les coups de mer. En effet, dans une des tranchées, un paléosol installé aux alentours de la cote 2 m NGF sur un niveau sableux, a livré des tessons de céramique renvoyant au début de l'époque Moderne associés à une bille de bois carbonisée et à des fragments de tuiles vitrifiées. Ces derniers supposent soit la présence de structures de combustion proches soit l'exposition à un feu à forte énergie calorifique (incendie?). Dans une autre tranchée, un réseau de murs, vraisemblablement antérieurs à la construction du rempart, a pu être partiellement observé sous les fondations de l'immeuble de la Banque de France (détruit lors de la construction du parking Sulzer). Mal conservées, ces structures pourraient correspondre à l'un des bâtiments du faubourg représenté, vers 1669, sur un plan du projet d'extension urbain d'Amédée de Castellamonte. Parallèlement au diagnostic, un carottage d'une profondeur de 30 m a été pratiqué au nord de la rue Sulzer et représente un observatoire temporel exceptionnel du paléoenvironnement niçois depuis environ 8000 ans. Les études stratigraphiques et sédimentologiques mettent en évidence de bas en haut : deux niveaux marins séparés par un niveau de tourbes, un niveau deltaïque et un niveau fluviatile. L'étude géomorphologique a permis de situer dans le temps les transgressions de la mer, la présence de marécages d'eau douce observée par la mise en évidence de limons d'inondation et de tourbes et le moment où le Paillon a changé son cours depuis le Port vers la Promenade des Anglais. Enfin, un des apports principaux de l'opération, est la mise en évidence dans trois tranchées d'une puissante séquence de limons fins de débordement du Paillon. Des prélèvements orientés ont fait l'objet d'une étude magnétique qui montre que cet important horizon correspond bien à une phase d'inondations répétées de grande ampleur. La datation de ces dépôts n'a pu être précisément établie mais leur position stratigraphique permet de les situer dans le courant du XVIe ou du XVIIe s. Un tronçon de courtine du rempart édifié vers 1720 a été identifié dans une tranchée au sein de fondations de l'immeuble de la Banque de France. Très arasé et observé sur seulement 1 m de long maximum, il a été réutilisé dans le système de répartition des charges de l'édifice. Des éléments appartenant à l'ensemble de la manufacture des Tabacs (détruite lors de la construction du parking Sulzer) ont été mis en évidence dans toutes les tranchées (mur gouttereau sud du corps principal, murs de l'aile ouest, mur de clôture de la cour). Suite aux destructions des années 1980, aucune élévation ne subsiste et les sols ont été détruits partout sauf dans la partie nord-est. Une seule tranchée a permis de retrouver les fondations de l'édifice bas construit entre 1814 et 1850 au sud de la manufacture et qui, après sa surélévation, sera cédé à la Banque de France.. Item type: Rapport de fouille
Holdings
Current library Call number Status Notes Date due Barcode
Paris : INRAP - Institut national de recherches archéologiques préventives Accès réservé Not for loan Vérifier la disponibilité d'une version numérisée sur le catalogue Dolia : http://multimedia.inrap.fr/Dolia/p-17038-Accueil.htm INRAP-C108PA

Bibliogr. p. 95-96

L'opération de diagnostic menée sur le parking Sulzer à Nice a permis de mettre au jour des indices d'occupations antérieurs à la construction du rempart, qui servait de protection contre les débordements du Paillon et les coups de mer. En effet, dans une des tranchées, un paléosol installé aux alentours de la cote 2 m NGF sur un niveau sableux, a livré des tessons de céramique renvoyant au début de l'époque Moderne associés à une bille de bois carbonisée et à des fragments de tuiles vitrifiées. Ces derniers supposent soit la présence de structures de combustion proches soit l'exposition à un feu à forte énergie calorifique (incendie?).
Dans une autre tranchée, un réseau de murs, vraisemblablement antérieurs à la construction du rempart, a pu être partiellement observé sous les fondations de l'immeuble de la Banque de France (détruit lors de la construction du parking Sulzer). Mal conservées, ces structures pourraient correspondre à l'un des bâtiments du faubourg représenté, vers 1669, sur un plan du projet d'extension urbain d'Amédée de Castellamonte.
Parallèlement au diagnostic, un carottage d'une profondeur de 30 m a été pratiqué au nord de la rue Sulzer et représente un observatoire temporel exceptionnel du paléoenvironnement niçois depuis environ 8000 ans. Les études stratigraphiques et sédimentologiques mettent en évidence de bas en haut : deux niveaux marins séparés par un niveau de tourbes, un niveau deltaïque et un niveau fluviatile. L'étude géomorphologique a permis de situer dans le temps les transgressions de la mer, la présence de marécages d'eau douce observée par la mise en évidence de limons d'inondation et de tourbes et le moment où le Paillon a changé son cours depuis le Port vers la Promenade des Anglais.
Enfin, un des apports principaux de l'opération, est la mise en évidence dans trois tranchées d'une puissante séquence de limons fins de débordement du Paillon. Des prélèvements orientés ont fait l'objet d'une étude magnétique qui montre que cet important horizon correspond bien à une phase d'inondations répétées de grande ampleur. La datation de ces dépôts n'a pu être précisément établie mais leur position stratigraphique permet de les situer dans le courant du XVIe ou du XVIIe s.
Un tronçon de courtine du rempart édifié vers 1720 a été identifié dans une tranchée au sein de fondations de l'immeuble de la Banque de France. Très arasé et observé sur seulement 1 m de long maximum, il a été réutilisé dans le système de répartition des charges de l'édifice.
Des éléments appartenant à l'ensemble de la manufacture des Tabacs (détruite lors de la construction du parking Sulzer) ont été mis en évidence dans toutes les tranchées (mur gouttereau sud du corps principal, murs de l'aile ouest, mur de clôture de la cour). Suite aux destructions des années 1980, aucune élévation ne subsiste et les sols ont été détruits partout sauf dans la partie nord-est. Une seule tranchée a permis de retrouver les fondations de l'édifice bas construit entre 1814 et 1850 au sud de la manufacture et qui, après sa surélévation, sera cédé à la Banque de France.

There are no comments on this title.

to post a comment.