La malacofaune provenant des fouilles d'un amas coquillier de Côte d'Ivoire daté d'environ 2000 B.C. -espèces lagunaires, marines, dulçaquicoles, terrestres- est ici utilisée pour une meilleure connaissance de l'économie de ce type de site et de la paléoécologie des lagunes. On a pu en déduire que les coquillages étaient une denrée alimentaire "saisonnière", consommée vraisemblablement de juin à novembre, qu'ils étaient récoltés massivement par draggage des fonds et étaient probablement préparés dans des récipients. Par ailleurs, l'évolution de la composition de cette faune semble indiquer un adoucissement des eaux lagunaires vers 2000 B.C. Des remarques -telles que le nanisme des espèces actuelles par rapport aux fossiles et les variations, sur un même individu, des décors de test des gastéropodes lagunairesont pu être faites. Elles traduisent vraisemblablement des variations qualitatives des conditions de vie, mais ne sont pas encore interprétables écologiquement.